📚 Relecture de récits et biographies. Quelqu’un a dû se tromper dans ma vie. Des choses vécues me reviennent faisant croire à une personne sans passé. Ce quelqu’un a beau avoir un visage il reste invisible et perturbe le cours de l’Histoire. Il est plusieurs et me sacrifie.
Le récit de Fabienne Verdier, peintre, est un coup de poing. Ce n’est pas une lecture confortable. Elle soulève des peurs anciennes et des questions de son temps sur les traités de calligraphie chinoise et l’entente française. Passagère du silence est un sacrifice de l’identité. Disparaître dans ce pays qui attire et forcer le destin à revenir totalement consciente, je crois le connaître sans savoir d’où cela provient. La ligne change après cette lecture. Le futur ressemble à cette ligne. Il y a cette main qui monte et qui prend quelque chose du ciel et de la terre : elle saisie cette forme volcanique encore vivante, chaude et fumante.
Passionnant à lire. 🥣 🌼
La couverture est signée Hiroji Kubota. 🏠 👜
Étiquette : books
Sortir de son trou

Les jours se succèdent, tous pareils malgré nos efforts pour animer notre petite communauté. Une vie monacale, la souffrance en plus, l’illumination en moins. Le même renoncement. La même contrainte de rythme immuables qui apaisent et qui oppressent. L’imaginaire d’un blessé, incarcéré par sa mutilation dans une chambre d’hôpital militaire pendant plusieurs mois, s’ordonne autour d’un petit nombre de pensées répétitives, rarement profondes et que d’autres trouveraient certainement obsessionnelles. La première tâche fut d’éliminer de notre champ de conscience tout ce qui pouvait rappeler que notre vie antérieure s’était normalement organisée autour de nos sens. La seconde, de nous interdire toute projection dans un avenir autre que celui des petits progrès quotidiens de mastication et de prononciation.
La chambre des officiers, de Marc Dugain (1998).
Travailler à la maison
Un peu de lecture. Un peu de dessin. Un peu d’air. À l’atelier, la table de travail a totalement revue sa configuration. Il m’a fallu tout retourner, les meubles en priorité, les cartons à dessins en second. Je ne suis pas restée pour regarder le résultat. J’ai préféré sortir avant de regretter mon geste. J’ai bien fais car j’ai eu de nouvelles idées pour compléter mon organisation. Je les ai laissé dormir avant de pouvoir les utiliser.
Aujourd’hui en images vous avez un chat perché qui aime la compagnie des magnolias, deux dessins d’atelier datant de 2012 et un livre qui sort de l’ordinaire.
Deux cuillers et trois livres
Two spoons and three books.
Dans la cuisine les invraisemblances apparaissent. Il y a un bout de la salle de bain, un bout de la chambre et un bout du séjour. Les objets du quotidien créés une zone d’interférence. À cause d’eux, tout le monde reste trop longtemps dans la cuisine. Une génération entière à rééduquer.
