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L’art pour inspiration

portrait au graphite de André A5 plus rehaut au feutre
portrait de André au graphite A5 plus rehaut au feutre

Les peintres font parler les écrivains. J’aime bien cet angle pour apprendre à nous connaître. Ce n’est pas une biographie mais une source d’inspiration. C’est enrichissant intellectuellement. Stimulant aussi. Les peintres font aussi dessiner les écrivains. Mais où allons-nous ?

merci André, Kelsey et les autres …

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Faire lumière

Je ne parle pas des pièces maîtresses qui font l’œuvre pour le spectateur, le lecteur, le public. Je parle de ces fragments dont est formé la vie de l’artiste. Ils sont en retrait, presque enterrés. Ils vont être le sol et les fondations. Par lequel d’eux le soleil sera attiré ? Je ne sais pas. La réciprocité n’est jamais égale.

Je continue.

Ce qui fait l’artiste – 2020

La loge d’artiste

Un texte et un tableau parlent.

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• fidélité

• vibration : ondes positives

• accomplissement

Est-ce que ce dessin a une raison d’être ? j’ai eu la nécessité de mettre en tête des indices, cela a forcément une raison d’être en-dehors d’un simple dessin.

* abandonner

* sacrifier la créativité

* scier en deux le mal

– du vert

– des pinceaux, des toiles en lin, de la cire

– des blancs, des silences de gare, de forêt, d’immeuble

Pendant ce temps-là, la loge d’artiste se construit.

Brochette de fruits

Je commence une nouvelle toile sur des fruits de saison. Il y a quelques années, j’ai découvert un livre d’aquarelle traitant de botanique. L’artiste peignait d’après nature des fleurs mais aussi des fruits qu’elle avait cueillis et cuisinés. Entre deux pages sur ses conceptions de la transparence et de la lumière, des brochettes de fruits apparaissaient comme une distraction au milieu d’une science exacte. J’ai adhéré au principe. Qu’est-ce qui voyage dans le temps ? Quelle est la mémoire et ce qu’on appelle aujourd’hui la mémoire vive ?

Parvenir à lier avec un savoir ancien et le transmettre jusqu’à nos jours passe par différentes phases de réflexions. J’ai beaucoup cherché dans la peinture à l’huile et à l’acrylique si cela avait déjà été fait. J’ai réfléchi sur la question d’aquarelle et me suis demandée si ces sujets étaient transposables. Il y a en peinture une grammaire à respecter. Elle est très difficile. Ce qui pourrait disparaître aussi vite après être apparu fini le plus souvent en pochade. C’est un vrai risque menant à une interprétation fausse de ce qui n’est qu’une « saisie ». Un peintre n’est pas un scripte. Un dessinateur s’en rapproche.

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Noter ou annoter ce qui donne à une journée sa lumière, sa température, est un repère sur ses progrès. On peut mesurer l’intérêt que porte l’artiste à cette journée au désir qu’il a d’être à sa peinture. Moi artiste, je dis : « faites que cette journée soit immortelle ». Il y a toujours un message. La grossièreté est de souvent cataloguer une oeuvre dans un registre quand la réflexion de l’artiste est détaché de sa peinture. Cela donne des choses assez vivantes et remarquées. Je ne suis pas à dire que la mode créée l’information par effet de répétition. Mais en peinture il arrive que l’on relève des oublis.

La trouée dans le temps va aspirer le peintre et lui donner son élan nécessaire. Ainsi répéter, mâcher, rabâcher est une ligne de conduite observée. Nous formons un maillon de la chaîne humaine et dans le temps et dans l’espace. L’errance ne peut subsister indéfiniment et le vague à l’âme de l’artiste à ne plus savoir ce qui fait notre époque finirait pas n’être qu’une perte de temps. Chaque jour tout est à refaire, à redéfinir.

Peut-être dans trois mois je penserai autrement. Qui sait.

Un rêve passe

– Tu es sujet imposé.

– Bien sûr.

– Il vaut mieux que tu / je ne ne te laisse pas le choix.

– Je vois mais ne vais pas voir, je prends celui qui reste.

Il se pose une question sur mon principe de précaution.

– Si vous me demandez, c’est qu’il vous manque quelque chose. Dans notre situation, avec le dernier choix qui est le premier : dire oui ou non ; je peux tout de suite appliquer ce que vous me demandez. Au bout d’un temps, mes couleurs vous apparaîtront. De là à dire que c’est notre / votre étendard je ne crois pas que cela soit la peine de continuer. Il n’y a aucune direction. Si la fois suivante, je suis invitée à me lever pour être le premier choix, je suis deuxième et perds tout à tenter de reprendre ma place. Lors de cette fois, je peux reculer et comme un deuxième choix, refuser. Il y a autant de choix dans le refus que l’acceptation. Entendez là un nouveau pas à venir : tout est à réinventer.