Étiquette : corps

Poison (2)

terres pures

Quelqu’un cherche à m’empoisonner [2012]
56 x 42 cm, 2015 – …
Technique mixte à l’aquarelle et l’acrylique sur papier bambou.

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Une jeune fille à vélo

En bicyclette au Vésinet, de Léon-François Comerre, 1903, huile sur toile, 199 x 115 cm

Journée mondiale du vélo, aujourd’hui, jeudi 3 juin 2021. J’ai vu ce tableau au Petit Palais à Paris. C’était pour une séance de dessin avec un petit groupe de fans. Nous cherchions les correspondances avec nos vies et avions fait notre trou devant ce qui nous y faisait penser. L’organisatrice voulait m’imposer un autre tableau avec une femme plus agée allongée dans des vêtements du soir. Cela m’a perturbée et je n’ai pas pu dessiner la jeune fille et son vélo. J’ai fait le portrait d’une poétesse me sentant obligée de tracer des lignes en souterrain. En remontant à la surface, que vois-je ce matin sur mon ordinateur ? En bicyclette au Vésinet. Quel hasard. J’espère que c’est une bonne journée pour vous comme pour moi.

Immunité

peinture à l’acrylique, 40 x 30 cm, 2021

Un jour où il faisait beau, je me suis assise par terre pour brosser ce portrait. Le centre de la terre atteint dans ma spiritualité, la réalité manquait de clarté. En peignant cette femme, le calme en moi est revenu. J’aurais pu l’appeler ‘anneau au plexus’. Elle s’appelle ‘immunité’.

Alcôve noire

Ces premiers froids que l’on réchauffe d’un sarment,
– Et des platanes d’or le long gémissement,
– Et l’alcôve au lit noir qui datait d’Henri IV,
Où ton corps, au hasard de l’ombre dévêtu,
S’illuminait parfois d’un rouge éclair de l’âtre,
Quand tu m’aiguillonnais de ton genou pointu,
Chevaucheuse d’amour si triste et si folâtre ;
– Et cet abyme où l’on tombait : t’en souviens-tu ?

Alcôve noire, de Paul-Jean Toulet, extrait de Chansons.

Out 1

 

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Une promenade au cimetière m’a fait énormément de bien. En le quittant, les dés étaient lancés : quel sens donner à cette rencontre ? Tout le monde n’a pas la chance de voir d’aussi près son corps tomber de l’autre côté et en ressentir un si grand plaisir.

J’ai atterri dans une librairie et plusieurs livres sur les femmes mystiques ont posé le sol sur lequel marcher. Des fois intenses et des vies entières à rédiger des listes sur tout ce qui entre dans nos vies.

Je pense m’absenter mais des femmes me retiennent et me poussent comme pour me rappeler que le meilleur de la vie ne se passe jamais dehors.

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Dans le train, je rêve de Khnopff, il me rappelle Henry James et son livre La tour d’écrou (The Turn of the Screw). La femme enfermée dans son corset, dans sa chambre, dans sa tête… cette folie là, je l’ai faite combien de fois ?

Je me trompe de jours, l’exposition n’a pas débutée. Ce n’est pas grave, je m’en remets au bois et à la marqueterie. Bambou, pin et prunier pour un secrétaire.  Rose et violette pour une table.

La statue que je connais bien me fait revenir dans la grande salle. Bacchante d’Auguste Clésinger. Je l’avais déjà regardée sous tous les angles avec un ami. Sa torsion me passionne. Quand je me penche, je mes pensées retournent au cimetière. Tout a changé : dehors la mort !

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