Étiquette : exposition

Arts au jardin 2021

Affiche de l’événement

Arts au jardin dans la ville du Vésinet ce week-end samedi 29 et dimanche 30 septembre de 11h à 19h. Une petite expo au Wood Cottage. Je ne serais pas représentée mais bien là physiquement. J’espère que mon univers respecte cet endroit dit très romantique. Normalement oui. Des mesures sanitaires ont été mises en place et comme vous êtes bien élevés tout devrait bien se passer.

Bon week-end.

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Deux carrés de couleurs

L'Alpha / Hommage à Paul Klee - aquarelle

Il était prévu cette semaine une exposition par le Vesin’Art sur l’abstraction au Vésinet. Comme toutes les manifestations culturelles, l’exposition a due être annulée. On rêve d’un report mais rien est sûr car la ville est déjà très occupée par d’autres événements. Je devais participer pour la première fois à ce rendez-vous artistique avec deux aquarelles. J’ai eu tout le mal du monde à choisir dans mes peintures des œuvres qui soient guidées par ce que je fais en art figuratif. Je suis heureuse d’avoir au moins vu l’installation. Cela m’a apporté du travail supplémentaire et permis de voir que ce qui était en cours avait pu mûrir en un regard. Je les ai photographiées. Une façon de dire que le moment a existé.

-> https://www.levesinart.com/artistes

Affiche mars 2020 - exposition sur l'Abstraction

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D’un lieu à un autre

Expo vente passée mais assez récente pour vous dire que l’expérience fut très heureuse avec le service hospitalier. Je suis habituée à ne m’intéresser qu’à l’installation, situation terrifiante qui précède toute forme de mise en relation avec le public. Je sais ce que j’aime, moins ce que le public aime. Il dit vouloir voir et toucher, mais ce n’est pas toujours possible. Alors, je regarde ce qu’il a déjà et non ce qu’il dit vouloir. Dans cette maison de retraite se sont des prés, des vaches, des poules et des maisons biscornues qui donnent à l’ensemble un aspect cosy typique de l’arrière pays. On se dirait dans le salon ou dans la cuisine de sa tante, pour vous résumer la situation. La secrétaire médicale aime les grandes fleurs des champs, l’échinacée pour ne citer que celle vue dans ses cheveux, et laisse les insectes qui grouillent les sols et les murs, aux enfants et ados. Les personnes âgées veulent un morceau de leur maison. Les enfants veulent une histoire.

Beaucoup de panoramiques sont partis. Et des joueurs de sports et des bouquets de fleurs.

Je n’avais rien à vendre, je suis venue sur l’invitation de l’APAM que j’ai rejoins en septembre. Sortir de l’atelier une seconde pour rencontrer ces personnes fait du bien à l’art. Nous fait du bien aussi.

Merci.

Les plans du territoire

À Versailles a lieu une expo géante qui part de l’école d’architecture. Elle traite du territoire et des nouveaux défis en relation avec le bâtiment et le végétal. Sur sept sites de la ville on peut découvrir ce qui est et continuera de faire la grandeur de l’Île-de-France. C’est un peu osé vu les vrais moyens mais on peut sans imagination deviner ce qui sera notre futur.

Mue

Pour préparer la porte ouverte de l’école, il était demandé pour le cours de dessiner à main levée les travaux des élèves exposés. C’était étrange. Entre la copie et la sténo. Le voyeurisme ressenti reportait l’attention de l’œuvre à celui ou celle qui l’a produite sans dire à qui parler. On n’est jamais seul devant une œuvre. Je me suis posée beaucoup de questions sur certains. Je suis ce que je mange, je suis toi, je suis désolée d’être en vie. Le silence ne m’a pas parlé. En revanche, l’intériorité énormément.

La part inconnue

Jeudi 11 Avril 2019 – L’après – midi

Amandier sous la chaleur 🎨🎨🎨

Je suis dans le bus direction Versailles. Le cours commence dans moins d’une heure après deux semaines d’interruption. Notre professeur a dû être opéré. Nous n’avons reçu aucun message depuis. Je suis inquiète et refuse de parler à quiconque de cela. Je ne sais pas comment reprendre ce qui commençait à être enfin le fil qui rentre dans le chas de l’aiguille. Le conservatoire de Poissy m’avait aidé. Cette rupture avec les gens de la musique a donné un nouveau souffle par le dessin des bouteilles que j’avais prise en photo à Arles. Le dessin avançant étape par étape me laissait la voie pour une petite série sur les continents avec le visage de personnes que j’avais dessiné du temps des séances avec Kelsey. La deuxième en partie finie avec le visage du sinologue Antoine m’a fait réfléchir sur quel type de profil choisir. Est-ce qu’il fallait nécessairement qu’ils ressemblent au type du continent ? On peut aussi le voir comme une personne rêvant de conquête. Aujourd’hui, j’ai préparé une nouvelle toile pour le cours. La précédente n’a pas séduit. La dureté qui est passée sur la première s’est renforcée sur la deuxième faisant passer les couleurs pour le sens de la peinture. Cela m’a blessé. Je suis partie avec des mots chaleureux de notre professeur. Il n’avait pas l’air d’entendre la séparation entre ce que l’on voit et l’apparition. Je ne suis qu’élève mais c’est impossible pour moi. Je revenais des portes ouvertes de Penninghen dont je rêvais deux ans plus tôt et, ce qui a été un jour entre mes mains comme sujet d’étudiants et artistes en herbes s’est fait sentir. L’écriture sur le tableau n’avait pas de fond, je n’avais pas à cet instant écrit cette histoire pour me représenter qu’il devait exister une peinture. Cela était sans fondement. Je tentais de voir un geste amical pour m’aider à franchir le pas vers l’abstrait. Tout ce que je voulais ne pouvait venir de ce que j’avais écris avant. Le souvenir de l’homme qui avait organisé le stage sur la Shoah ne me plaisait pas à cet endroit, je le trouvais insultant. J’ai diminué ce que le cours n’apportait plus : la part de rêve. J’ai repensé à Myspace et mon nom en ligne Jane Doe et je réfléchissais en dessinant ma trousse de toilette. Trop long. J’ai badigeonné selon son conseil avec le gros splater, cela m’a rappelé Raoul Duffy sans savoir pourquoi. La perspective en cavalière cherchait à disparaître et cela m’énervait. Le sujet je l’avais en moi. L’identité perdue que j’ai eu après les pèlerinages et les changements de vie n’arrivaient plus à dire comme dans le poème quels sont les objets à emporter « au paradis », sur une « Île déserte ». Deux semaines après, je n’ai pas trouvé de réponses. Je l’ai recouverte de gesso, vois encore son dessin que je suis heureuse de ne pas avoir totalement effacé. Je veux en reprendre la composition. C’est une course que je ne retrouve pas. J’enchaîne une nouvelle toile, me dis que Pâques n’est pas assez partagée pour qu’encore une fois cela devienne une peinture. Alors l’arbre. L’amandier en fleurs me fait un sang au goût de vin. Ce n’est pas beau mais je sais comment le rendre beau. Ce qui me dérange c’est que ma perception n’est pas la même entre le professeur et moi l’élève. J’ai vu hier soir les tableaux de François Legrand. C’est curieux, on dit de la voix qu’elle ne change pas, surtout quand on l’entretient. On peut dire du regard la même chose. Le regard de ce peintre est mûr très jeune et a gardé de sa jeunesse beaucoup d’emportements qui ont fait avancer la forêt en nous.

Rétrospective de François Legrand au Loft Sévigné, avril 2019