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La paix est ouverte

Souvenir de Thanksgiving 2019.

La paix est ouverte. De 18 heures à 20 heures 30, nous étions plus de 200 invités à fêter Thanksgiving à l’American Church samedi dernier. Qu’est-ce que la famille américaine ? Différents états, différentes origines sociales, différentes cultures. Différentes familles essentiellement composées de trois générations, peu importe le parent, la généalogie doit être visuellement rassurante.

Ce repas n’est pas comme les autres. On l’associe souvent à Noël tant sa représentation peut ressembler à des répétitions. Ce n’est pas l’histoire mais ça l’est devenue. L’amérindien et l’américain partageant une dinde pour symbole de paix, de la France cela peut paraître une farce tant on est loin de la colombe. Alors vite on montre bien que pour la France c’est pareil. Il suffit de regarder ce qui a été posé sur la table. Un soupçon de roquefort dans la salade frisée, des olives en début de repas avec de la confiture de cranberries, et autres mets faciles à identifier.

J’ai vu la bonne éducation américaine en pleine forme. Les manières familières pour mettre à l’aise, cela m’étonne toujours mais on s’y fait. Je n’ai pas vu le temps passer. Mon anglais n’est pas assez bon pour une conversation. J’ai écouté puis parlé sans me forcer. La raison de ma venue, mon lien avec les personnes, je crois les avoir inquiétés au début. Le plus grand s’est déjà produit, on pouvait s’y arrêter une seconde avant de reprendre le train en marche. J’ai apprécié. Cela ressemble à un circuit fermé qui demande un sens unique dans la mesure du possible. Il faut tourner et retourner jusqu’à temps que tout le monde se comprenne. C’est si important la famille. Merci à mon père

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Løv Lavande

Au cimetière le jour de la fête des pères.

Mon père dit à ma mère le jour de mes 18 ans « je n’ai pas de fille » et ferme le rideau de la pièce qui forme son bureau et sa chambre.

Pieds de lavande en fleurs

J’ai toujours adoré les cimetières. Enfant, ainsi qu’avec mon frère, nous nous y promenions souvent. Je regardais les pierres, cherchais l’odeur de la fleur fanée avant de m’en écarter, lisais les inscriptions renseignant sur les âges innocents des défunts. Quelque part, ces enfants morts, me rassuraient sur ma propre existence.

À la sortie de l’adolescence, j’allais souvent au cimetière de Montparnasse, juste à côté de la maison d’édition Albin Michel. Aimant beaucoup Amélie Nothomb, je venais m’y réfugier comme à la recherche d’un contrat et d’un lieu pour travailler. Je ne pensais pas cimetière = lieu de vie. De fait, je préfère de très loin le cimetière de Montmartre, beaucoup plus romantique et en phase avec mes inspirations. Y est d’ailleurs enterré Émile Zola, écrivain et penseur que j’admire toujours. Je ne suis pas Père Lachaise, on s’y perd et les dédales entres les personnalités me font perdre pied.

Géranium, pélargonium
Nos noms.

Dimanche 16 juin, je suis allée rendre visite à mes grands-parents au cimetière de Chatou. Tout va bien, ils sont toujours là. En cherchant la tombe, j’ai lâché les chiens et les personnes croisées étaient tout comme moi fascinées par les pieds de lavande en fleurs. Je crois, non je suis certaine, que l’on grandit bien en allant voir de près la mort.

Les pieds d’une Beaucheron Lefèvre
Famille Beaucheron Lefèvre
Ceci est mon corps C4