Étiquette : inspiration

Équinoxe d’automne

Autel pour célébrer mabon et ses jolies couleurs d’automne. 🍁🕯🧦😘

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Sainte Marguerite du Vésinet en photos

Quelque chose m’attire depuis très longtemps : dessiner dans une église. J’ai longtemps cherché celle qui convenait. M’asseoir et rester deux heures à dessiner des colonnes et des arcanes comme j’ai pu le voir par des soeurs à Vézelay est une graine semée dans mon esprit impossible à retirer.

Je l’avais fait il y a quelques années pour une élève en informatique au Sacré Coeur à Paris. On célébrait la sainte Thérèse d’Avilla et nous n’avons pas pu continuer nos rendez-vous. L’entrée des églises a été interdite juste après par la faute de menaces terroristes et l’explosion meurtrière au Bataclan. J’ai rongé mon frein durant tout ce temps. J’ai oublié cet épisode jusqu’à ce que je vois où une chaîne commencée pouvait de nouveau être reprise.

Ce rêve n’est plus assez jeune pour en faire un atelier de dessin classique. J’ai besoin d’innover sans vraiment encore savoir jusqu’où je peux aller. Que peut-on s’autoriser aujourd’hui ?

J’ai eu le coup de foudre pour celle-ci. Les rapprochements que je fais avec ma vie me l’a rend particulièrement singulière. Elle a des allures de chapelle. J’aime pouvoir regarder les différentes personnes qui ont déjà travaillées sur elle. Les fresques de Maurice Denis, les panneaux monumentaux de Denys Solère, les dalles teintes et harmonieusement positionnées, les petits motifs en pochoirs, les sculptures de saints et d’objets servant aux services religieux et bien plus encore pour un peu que l’on se penche. Les contempler est les énumérer et m’aide à entrer dans une joie totale. Dans cet amour créatif sonne une Épiphanie.

J’ai relevé sur internet des plans de construction de Marguerite pour en constituer un premier dossier. Ce n’est que de la documentation et peut très bien être sans lendemain. Je reste réaliste. L’art religieux est une affaire sérieuse. Les photos récentes pendant le confinement me donnent foi et courage.

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Sortir de son trou

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Sortir de son trou 🙂

Les jours se succèdent, tous pareils malgré nos efforts pour animer notre petite communauté. Une vie monacale, la souffrance en plus, l’illumination en moins. Le même renoncement. La même contrainte de rythme immuables qui apaisent et qui oppressent. L’imaginaire d’un blessé, incarcéré par sa mutilation dans une chambre d’hôpital militaire pendant plusieurs mois, s’ordonne autour d’un petit nombre de pensées répétitives, rarement profondes et que d’autres trouveraient certainement obsessionnelles. La première tâche fut d’éliminer de notre champ de conscience tout ce qui pouvait rappeler que notre vie antérieure s’était normalement organisée autour de nos sens. La seconde, de nous interdire toute projection dans un avenir autre que celui des petits progrès quotidiens de mastication et de prononciation.
La chambre des officiers, de Marc Dugain (1998).

Kasumi

illustration à l'aquarelle sur papier format a5
Illustration à l’aquarelle sur papier format A5

Le couteau des cuisiniers japonais s’appelle un kasumi. Il sert à couper le poisson cru et certains légumes. À la maison je n’ai que des couteaux français qui demanderaient à être affutés. Celui-ci est en train de l’être par une cuisinière française My Sweet Faery, une spécialiste de la cuisine sans gluten. Je l’ai peinte un jour où je voulais mettre en avant des femmes dans leur travail tant j’aime ce qu’elles peuvent faire de leurs mains. Que cela soit un métier ou une passion, elles nous apprennent à mieux vivre, à ne pas trahir un rêve d’enfant une fois arrivé à l’âge adulte.

L’art pour inspiration

portrait au graphite de André A5 plus rehaut au feutre
portrait de André au graphite A5 plus rehaut au feutre

Les peintres font parler les écrivains. J’aime bien cet angle pour apprendre à nous connaître. Ce n’est pas une biographie mais une source d’inspiration. C’est enrichissant intellectuellement. Stimulant aussi. Les peintres font aussi dessiner les écrivains. Mais où allons-nous ?

merci André, Kelsey et les autres …

Travailler à la maison

Un peu de lecture. Un peu de dessin. Un peu d’air. À l’atelier, la table de travail a totalement revue sa configuration. Il m’a fallu tout retourner, les meubles en priorité, les cartons à dessins en second. Je ne suis pas restée pour regarder le résultat. J’ai préféré sortir avant de regretter mon geste. J’ai bien fais car j’ai eu de nouvelles idées pour compléter mon organisation. Je les ai laissé dormir avant de pouvoir les utiliser.

Aujourd’hui en images vous avez un chat perché qui aime la compagnie des magnolias, deux dessins d’atelier datant de 2012 et un livre qui sort de l’ordinaire.

Faire lumière

Je ne parle pas des pièces maîtresses qui font l’œuvre pour le spectateur, le lecteur, le public. Je parle de ces fragments dont est formé la vie de l’artiste. Ils sont en retrait, presque enterrés. Ils vont être le sol et les fondations. Par lequel d’eux le soleil sera attiré ? Je ne sais pas. La réciprocité n’est jamais égale.

Je continue.

Ce qui fait l’artiste – 2020

La loge d’artiste

Un texte et un tableau parlent.

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• fidélité

• vibration : ondes positives

• accomplissement

Est-ce que ce dessin a une raison d’être ? j’ai eu la nécessité de mettre en tête des indices, cela a forcément une raison d’être en-dehors d’un simple dessin.

* abandonner

* sacrifier la créativité

* scier en deux le mal

– du vert

– des pinceaux, des toiles en lin, de la cire

– des blancs, des silences de gare, de forêt, d’immeuble

Pendant ce temps-là, la loge d’artiste se construit.

Douce chaleur

Vue sur l’atelier le barda en moins.

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Je suis heureuse. Je peux rester sans bouger près de mes pinceaux.
Le mandala, c’est fini. Après plusieurs tentatives assez schizo, je sais aujourd’hui la limite à ne pas dépasser. Pour le calme, on reviendra. Honnêtement, je préfère encore manger de la laitue si c’est pour ça. Dessiner des serpentins m’agite* l’esprit. L’exercice tout de même repose l’imagination. C’est une bonne chose.

Je reprendrais l’aventure l’année prochaine si cela le nécessite et garde précieusement les trois en version dessinées et peintes. 🍂

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– illustration format A4 sur papier, à la gouache –

*énerve oui

La femme des bois

Être dedans, puis en sortir. Petit miracle : découvrir qu’il en reste quelque chose sur la toile alors que le spectateur ne sait encore rien. J’ai travaillé Emmanuelle, le féminin de Jésus dit-on, en l’emmenant dans son désert, celui des bois et non des dunes. La barre représente le Té mais ne doit être que suggérée selon moi. J’ai voulu ce mouvement du vent dans le feuillage qui existerait et commencerait seulement à naître à l’esprit de cette femme. J’ai beaucoup pensé à Renoir et Berthe Morisot, deux guides humains aux peintures faites pour vivre sur terre et non en cage. Je ne prends aucune liberté avec mon sujet. Ce que je sais je le place, ce que j’ignore je le fait apparaître.

La femme des bois

Peinture à l’acrylique sur toile, 80 x 60 cm, 2017.

Nuit américaine

Célébrer le feuillu m’a inspiré un tour sous les arbres avant de rentrer. Je croyais être une girafe venue manger son repas de feuilles fraîches. Malgré la chaleur, un air frais passait par là et me fis lever le nez. J’ai cueilli quelques feuilles en pensant à Lugnasadh comme un rêve d’un très lointain pays. Je l’ai invité dans le lit, près de la tête comme pour l’entendre me parler de sa nuit en forêt. Divin.

Vers la lumière

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Clémentine, aquarelle, 2016

Arriver à rester immobile suffisamment longtemps pour ne plus se voir en train de courir après un bonheur perdu ça serait bien. Le début du bonheur en somme. Il commencerait le matin avec une assiette volée dans la cuisine d’un atelier. Je m’en servirai pour y poser une clémentine. Je laisserai le soleil entrer et tout brillerait sans gommer les accidents. Le fruit au fond du sac remonterait pour se mettre sur l’assiette. Je n’aurai plus qu’à regarder le spectacle des lumières se faufiler dans l’étroit chemin de sa peau. L’odeur absente, je ne sentirai que la chaleur du soleil. Ce matin s’éterniserait et je gagnerai le temps que l’on m’avait volé.

Le Bol de Buddha

L’année finie aux Beaux-Arts de Paris pour les ateliers du Chesnay (le cauchemar absolu que Dante ne serait embellir), je repris des sujets par trois, voir cinq fois mais le goût pour l’obsession a du mal à revenir. La chose s’arrange depuis. Ouf, truc de ouf.

Corbeille de fruits, aquarelle

Roman de gare

Dans un moment d’égarement lors d’un stage de peinture, été 2017. Les pauses nombreuses entre deux astuces de prof, je griffonnais dans mon carnet. Jusqu’à abandonner le crayon pour peindre à l’huile directement sur le papier. C’est un peu usé mais on a les morts qu’on mérite. Je ne viens pas des Barbies girls. Je suis nouveau roman totalement, complètement. Aussi les cordes usées sur des écritures ovoïdes ont laissées quelques traces en moi et dans l’espace. Quand il s’agit d’imagination et que l’on me parle en même temps, les visages qui apparaissent ne sont pas déguisés. Cette prof m’a fait mal. Nous avons tous besoin de quelqu’un pour nous défendre. L’héroïne a surgit.

Peinture à l’huile sur papier