Étiquette : Maurice Denis

Sainte Marguerite du Vésinet en photos

Quelque chose m’attire depuis très longtemps : dessiner dans une église. J’ai longtemps cherché celle qui convenait. M’asseoir et rester deux heures à dessiner des colonnes et des arcanes comme j’ai pu le voir par des soeurs à Vézelay est une graine semée dans mon esprit impossible à retirer.

Je l’avais fait il y a quelques années pour une élève en informatique au Sacré Coeur à Paris. On célébrait la sainte Thérèse d’Avilla et nous n’avons pas pu continuer nos rendez-vous. L’entrée des églises a été interdite juste après par la faute de menaces terroristes et l’explosion meurtrière au Bataclan. J’ai rongé mon frein durant tout ce temps. J’ai oublié cet épisode jusqu’à ce que je vois où une chaîne commencée pouvait de nouveau être reprise.

Ce rêve n’est plus assez jeune pour en faire un atelier de dessin classique. J’ai besoin d’innover sans vraiment encore savoir jusqu’où je peux aller. Que peut-on s’autoriser aujourd’hui ?

J’ai eu le coup de foudre pour celle-ci. Les rapprochements que je fais avec ma vie me l’a rend particulièrement singulière. Elle a des allures de chapelle. J’aime pouvoir regarder les différentes personnes qui ont déjà travaillées sur elle. Les fresques de Maurice Denis, les panneaux monumentaux de Denys Solère, les dalles teintes et harmonieusement positionnées, les petits motifs en pochoirs, les sculptures de saints et d’objets servant aux services religieux et bien plus encore pour un peu que l’on se penche. Les contempler est les énumérer et m’aide à entrer dans une joie totale. Dans cet amour créatif sonne une Épiphanie.

J’ai relevé sur internet des plans de construction de Marguerite pour en constituer un premier dossier. Ce n’est que de la documentation et peut très bien être sans lendemain. Je reste réaliste. L’art religieux est une affaire sérieuse. Les photos récentes pendant le confinement me donnent foi et courage.

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Deux anglaises dans un jardin français

Pêches 🍑

Pêches ou Appât pour deux anglaises à cuisiner dans un jardin à la française.

Sur un pêcher pousse des poèmes prêts à manger. Deux anglaises en France pour cinq jours visitent la maison de Maurice Denis. Sur le banc, elles noient cette invention : les couleurs ne sont pas lumineuses, cela n’a pas force, Maurice Denis n’a pas notre préférence. J’écoute leur nature avant que les mots en français soient ce qu’elles veulent dire. Les deux anglaises m’apprennent l’importance d’une terre neutre entre nous pour habiter la conversation. La plus douée me dit : Cézanne a de la lumière. C’est curieux à quel point je suis d’accord et ne peux en dire plus. Elle poursuit, force sa mémoire et demande à l’autre anglaise qui est the woman in forest. Manet, répond-elle. Elles veulent Le déjeuner sur l’herbe, une illusion réelle et une vérité sur toile. J’ai déjà vécu ça : deux américaines à Paris, perdues en sortant du Louvre allant boulevard des italiens me demandent quel métro prendre pour le Centre Pompidou. J’ai vingt ans et les accompagne à pieds. Elles sont si heureuses, qu’elles me donnent l’argent du métro. J’accepte. Devant les deux anglaises, je réduis toute idée parallèle. Aucune familiarité entre nous s’il vous plaît est ma préférence. Nous ne sommes pas à Paris, les idées depuis les couleurs de Manet m’envoient dans toutes les directions en France. Je ne dis rien mais au milieu du jardin de Maurice Denis, nous avons toutes les trois très faim d’une forêt sauvage. Les poèmes ont parlé. Nous devons nous séparer, l’art de la conversation ça creuse à la folie.