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Scène d’intérieur

crayon de fusain sur papier étude o
crayon de fusain sur papier étude A5

Fait au musée des Beaux-Arts de Rouen fin 2016.

Je n’ai pas noté le nom du tableau sur le moment. D’ici quelques jours, je devrais le retrouver par la magie des réseaux. Mais il a quelque chose de spécial. Le dos et le visage font très Ingres.

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Aux origines de l’indienne d’Amérique

Dans le XIVe à Paris, quartier Montparnasse, il m’arrive de me promener dans le jardin du musée Bourdelle. Nous avons la chance d’avoir de très bons jardiniers à Paris. Ils viennent le lundi faire l’entretien du jardin et renforcer les pieds des plantations. Les zones ombragées et quelques différentes chaises créées un climat des plus agréables pour la détente et la réflexion. On y aime lire, marcher et admirer l’oeuvre du grand monsieur. J’aime énormément Antoine Bourdelle. Ses nus m’inspirent des natures de femmes ancrées, aux fesses et aux hanches bien charpentées. Les sculptures sont sur le chemin un peu partout comme une mythologie personnelle. Les petites déesses, les esprits des bois, les dieux de l’antique, le monde paysan et ses amours au coeur simple nous font des papillons dans le ventre et dans la tête. J’aime être là et j’aime apprendre quelque chose de plus de cet homme à chaque fois que je visite ses ateliers.

Anvers et contre tout

Croquis fait dans la maison de Rubens à Anvers. Le 15 août 2017 avec un carnet pour seul poids dans le sac, j’allais de bonheur prendre le train depuis Bruxelles. Ce jour de fête, Anvers, ouvrait ses portes. Les musées étaient entrée libre, des pommes étaient données et des extraits de comédies musicales ont été jouées.

La ville est vivante plus pour ses animations et son port que pour les diamantaires d’antan. J’ai été très impressionnée par un homme sur un banc qui aimait que je sois sérieuse et tenait à ce que je le reste. Une sorte de flamand vieille école danoise qui aurait donner la chair de poule aux enfants. Je me suis sauvée avec trois pommes pour revisiter mon adolescence et mon attirance singulière pour la presse et tous les métiers d’imprimerie. J’étais alors tant en rejet sur le métier de mon père qui travaillait dans la pub que je n’ai pas vue l’horloge tourner en notre faveur à tous les deux : l’excitation passée personne n’aime ça là pub.

Celle de la ville d’Anvers était énorme au point qu’il était difficile de quitter le centre ville bondé pour quelques vues sur les villes environnantes. J’y parvins et admirais un peu moins ce qui avait été sous les yeux de Rubens pour me dire après tout qu’aujourd’hui c’est moi qui était là. Un ciel bleu, des enfants jouant avec l’eau et des expos en cours d’installation. Fatiguée et heureuse, je quittais les magies d’Anvers et ses flamands jeunes et déjà très bonhommes. Rires.

Rubens : extraire la matière de l’invisible

La part animale

Les croyances anciennes, certaines venues d’Éthiopie, m’ont fait m’intéresser il y a six-sept ans à Enki et Ninhursag, les dieux qui ont créé notre monde. J’aime ce qui est très ancré. L’histoire commence à Sumer de Samuel Noah Kramer m’avait passionnée. Les racines du ciel ou ses griffes ont dessiné les déserts et les océans. La terre s’est défendue… Enki et Ninhursag représentent cette lutte amoureuse. Nous venons d’eux, sommes visiteurs d’une création qui se respire. Au Louvre, on retrouve une inscription votive fragmentaire sur la naissance de l’écriture et le code des lois Ur-Namnu. C’est si présent que l’on croirait nos ancêtres venir d’une autre planète. Ce monument visible pourrait être un météore, qui sait, une roche volcanique polie. J’ai fais plusieurs voyages dans le temps ce printemps de 2012 où je regardais la vaisselle et les ustensiles de salle d’eau. J’oubliais cette vision de Dieu sous les traits d’un lion triste entouré d’yeux  extraite de la mythologie pour ne m’intéresser qu’aux divinités de la Mésopotamie. Noter quelque part vaisselle et roche extraterrestre m’avait ramené à la parade amoureuse des paons et autres animaux séducteurs. Les personnes en couple depuis près de vingt ans me confiaient aimer ces croyances car aucune autre ne sait être le ciment d’une vie heureuse. C’est peut-être une croyance ancienne éclusée mais je préfère la croire que ne rien croire. Je mangeais comme ce peuple beaucoup de fruits et de riz, courais dans la forêt, rêvais d’enfant et commençais à noter mes pensées comme un storyboard pour ne rien perdre de cette transe féminine. J’ai été malade par la suite, subis un avc très mal traité par une médecine moderne qui se vengeait sur moi de la médecine douce. J’ai beaucoup souffert. Il y a encore des trous dans ma mémoire qui dérangent. Alors je réouvre les carnets de cette période et – comme un champignon magique après la pluie – qui j’étais revient de manière fulgurante. La part animale a murie autour de moi, je la trouve moins noble. Les sumériens ont gardé mon intérêt. Ces photos me donnent envie de relire et revoir les parts manquantes avec un ami. C’est la poésie du bateau ivre de Rimbaud lu à 16 ans que l’on relit à 36 ans et plus. À suivre.

Bon lundi.

 

Photos prises au Louvre, à Orsay et au Grand Palais.