Étiquette : nature morte

Comment on fait les dessins

Un petit-déjeuner avec de quoi remplir l’estomac pendant que tourne les sujets des prochaines créations. Je vois des fleurs dans les abstraits. La présence du soleil m’a désigné des fruits et des visages à éparpiller un peu partout comme une prairie fleurie. Je sais faire ça. Le vieux Moleskine est ressorti avec le portrait de Krishnamurti. Antoine Bourdelle avait fait son portrait.

Salut.

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Løv marmelade

Entre deux forces de la nature, les fruits et les visages que je cherche à acclimater me demandent un effort peu commun. Combiner les ruines aux animaux. Je le vois comme une suggestion bienvenue qu’il est temps d’approcher. Pourquoi l’homme continuerait avec sa couronne de fleurs de se croire supérieur sans preuves pour l’attester. Il y a des marqueurs de temps si présents dans l’atelier qu’ils doivent s’inscrire dans l’esprit du lieu. Ces outils s’insèrent avec contrôle et mesure. 🎨

L’atelier est sans dessus dessous mais je tiens bon. 

Le plan de travail et les couleurs choisies pour Les mirabelles
Les mirabelles sur le plan de travail
Les mirabelles sous la haute protection des Demoiselles d’Avignon

Donner à boire

De chez soi, écrire dessiner et parler. 💙 💜 💚

Cet article fait suite à un premier rédigé en janvier dernier.

https://21llouise.wordpress.com/2020/01/12/boire-a-la-source

Deux oiseaux sur un verre - pastel - 2018
Deux oiseaux et un verre, année 2018, au pastel

Deux oiseaux et un verre, version au pastel sur feuille A3. Le papier n’est pas adapté au pastel alors j’ai utilisé des bâtons Rembrandt et des crayons Faber Castell puis j’ai mis de la laque Sennelier. Le résultat est réussi. Ça tient.

Faire lumière (2)

Sur feuille quatre dessins aux crayons de couleurs

C’est un début. Je ne sais pas vous mais l’image des quatre provoque chez moi en subliminal une cinquième image.

Un truc comme le développement du végétal avec l’arbre, le bourgeon, la fleur et le fruit.

Tout au même endroit, au même moment.

La lettre dorée

Mirabelles – aux crayons de couleurs

Sur le papier, l’ombre du vent rôde. La tempête Ciara emporte le bois mort qui n’est pas tombé de l’hiver. C’est presque un soulagement. On a eu peur que cela soit plus grave. La marche d’hier m’a montrée une nature plutôt réveillée et en bonne santé. J’espère que c’est pareil pour vous. Ce frisson s’est communiqué sur ma table de travail. J’ai continué de faire monter les couleurs. Maintenant j’ai arrêté, cela me donnait trop envie d’écrire. Arriver à réduire autant d’éléments dans mon esprit passe par une autre porte. Le chemin des arts se croise mais ne se ressemble pas. Un fond romantique ressurgit à force de répétitions. Il y a des jours où avec mes crayons de couleurs j’ai l’impression de découvrir le feu. On va ressortir vite.

au lendemain de la tempête Ciara

Titles

Petits dessins sur papier aux crayons de couleurs, format A5.

Le temps est élastique. Un jour il paraît au repos. Un autre jour il paraît extrêmement tendu. Je le résume souvent à un titre – une image comme un moyen de mémoriser ce qui traverse l’âme.

Pourquoi ce jour là s’est-il écrit cela ? Pourquoi ai-je dessiné si vite un truc pareil ? Que s’est-il passé ?

Il y a des accidents, des apparitions. Je suis la première à me faire peur, à être même étonnée d’être étonnée par peur de devenir blasée d’une seule façon de voir les choses. Je ne crois pas au mystère. Il faut un titre pour ne pas perdre le lecteur, le visiteur. Il faut garder un fil conducteur. Garder un lien avec la raison.

Les adieux éternels

Les adieux éternels.

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Autel automnal de Samhain de cette année. La tradition est amusante. J’essaye autant que je peux de la perpétuer.

Il y eut des années où je le mettais à table à la place d’un hôte. Avec des bougies et, par exemple, une salade composée, des petits pains à la courge et aux noisettes, des pommes au four et un verre de Sancerre.

L’origine est wiccane, une tradition italienne datant des Romains où les orgies étaient fêtes communes. Je survole un peu ces histoires anciennes qui sont les origines de la foi et des croyances religieuses. Je suis trop moderne. Mais je ne peux nier le charme qu’opère sur moi cette célébration de la vie ou comme ici de la mort.

Marcher au cimetière, revoir des vieux films au fond du canapé et penser aux disparus. Cela a forcément un visage. Au moins une forme. Je m’interroge vraiment sur la forme.

Brochette de fruits

Je commence une nouvelle toile sur des fruits de saison. Il y a quelques années, j’ai découvert un livre d’aquarelle traitant de botanique. L’artiste peignait d’après nature des fleurs mais aussi des fruits qu’elle avait cueillis et cuisinés. Entre deux pages sur ses conceptions de la transparence et de la lumière, des brochettes de fruits apparaissaient comme une distraction au milieu d’une science exacte. J’ai adhéré au principe. Qu’est-ce qui voyage dans le temps ? Quelle est la mémoire et ce qu’on appelle aujourd’hui la mémoire vive ?

Parvenir à lier avec un savoir ancien et le transmettre jusqu’à nos jours passe par différentes phases de réflexions. J’ai beaucoup cherché dans la peinture à l’huile et à l’acrylique si cela avait déjà été fait. J’ai réfléchi sur la question d’aquarelle et me suis demandée si ces sujets étaient transposables. Il y a en peinture une grammaire à respecter. Elle est très difficile. Ce qui pourrait disparaître aussi vite après être apparu fini le plus souvent en pochade. C’est un vrai risque menant à une interprétation fausse de ce qui n’est qu’une « saisie ». Un peintre n’est pas un scripte. Un dessinateur s’en rapproche.

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Noter ou annoter ce qui donne à une journée sa lumière, sa température, est un repère sur ses progrès. On peut mesurer l’intérêt que porte l’artiste à cette journée au désir qu’il a d’être à sa peinture. Moi artiste, je dis : « faites que cette journée soit immortelle ». Il y a toujours un message. La grossièreté est de souvent cataloguer une oeuvre dans un registre quand la réflexion de l’artiste est détaché de sa peinture. Cela donne des choses assez vivantes et remarquées. Je ne suis pas à dire que la mode créée l’information par effet de répétition. Mais en peinture il arrive que l’on relève des oublis.

La trouée dans le temps va aspirer le peintre et lui donner son élan nécessaire. Ainsi répéter, mâcher, rabâcher est une ligne de conduite observée. Nous formons un maillon de la chaîne humaine et dans le temps et dans l’espace. L’errance ne peut subsister indéfiniment et le vague à l’âme de l’artiste à ne plus savoir ce qui fait notre époque finirait pas n’être qu’une perte de temps. Chaque jour tout est à refaire, à redéfinir.

Peut-être dans trois mois je penserai autrement. Qui sait.

À la recherche d’un monde perdu

 

Recherche d’après nature (juin 2013).

Le tout premier cours avec monsieur Mattelig. Test : niveau en dessin avant de s’intéresser aux couleurs et à son premier nuancier. L’échange sur la feuille est très stimulant. En quinze minutes j’y arrive. On s’amuse sur le temps qui nous reste à reproduire les poires et oranges en polystyrène sur la table. Dessiner à deux mains est une chose extraordinaire. Je n’aime pas travailler seule.

Le Bol de Buddha

L’année finie aux Beaux-Arts de Paris pour les ateliers du Chesnay (le cauchemar absolu que Dante ne serait embellir), je repris des sujets par trois, voir cinq fois mais le goût pour l’obsession a du mal à revenir. La chose s’arrange depuis. Ouf, truc de ouf.

Corbeille de fruits, aquarelle