Étiquette : photographie

Transposition

marron bleu orange vert

Je voyais un paysage avec ces couleurs.
Je me souvenais qu’il y avait des fruits dans la cuisine.
Ils étaient aux couleurs du paysage.

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Premier anniversaire

Une photo prise par mon père le jour de mes un an avec ma marraine. J’ai de bons souvenirs sur ces premières années souvent éclairées à la bougie. Il y avait de la magie en forêt et à la maison.

premier anniversaire
entrer dans le rêve

14 h – promener le chien

à la sablionnière de Vernouillet

Le ciel est lavé, après la pluie, malgré la boue, le sol reste assez solide pour marcher sans crotter la semelle des tennis. Le calme est si grand que le bruit dans ma tête sort loin de moi. L’instant présent vit.

La robe de mariée

La robe de mariée d’Alexis Mabille en vitrine dans la galerie Vivienne à Paris

⭐ J’aime les vitrines. À l’approche de Noël, elles sont des prouesses d’imagination. L’intérieur des magasins et leur scénographie me fascine depuis un tour à Lille dans la boutique NafNaf. Cosy et girly avec des chaises suspendues comme une salle de classe se transformant le soir en salle de bal. Je reste souvent à regarder pour n’acheter au final qu’un pull ou une jupe, rarement l’ensemble. Ce qui me fait revenir souvent et me fait acheter des accessoires inutiles juste pour justifier ma présence. C’est bête hein les filles ? En dehors des lumières et des podiums qui font notre goût saisonnier à celui d’une étalagiste, je regarde les mannequins. Mon père en a pleins qui lui servent de porte manteau. Il a fait semblant de m’en acheter un et se l’est gardé. Salop. J’en veux un noir comme pour accrocher les bijoux. D’ailleurs, je rêve depuis longtemps d’accrocher des bijoux sur le mur comme des paillettes. Les hommes trouvent bien un moyen d’accrocher leurs cravates et d’exposer leurs baskets, pourquoi pas moi. 🌸
La robe et la parure, la vendeuse, dans un passage parisien, était très fière que je la prenne en photo.

Le Père Lachaise

J’ai toujours adoré les cimetières. Enfant, mes parents m’y emmenaient. Je crois qu’il n’est pas possible quand on voyage de visiter une église ou une chapelle sans après aller au cimetière. C’est un passage obligé si on veut bien faire les choses.

J’ai pris mes premières photos de tombes à onze ans. Au début je cherchais les tombes d’enfants et de bébés. Cette fascination m’a fort heureusement quittée à l’âge adulte. Mais je ne cache pas mon émotion si cela se produit. Les choses changent.

Le Père-Lachaise est un peu ennuyeux et c’est ce que je recherche certains jours de tumulte. J’aime m’ennuyer. Il arrive toujours beaucoup de choses entre deux portes. Quelque chose se remplit et l’air n’est plus le même une fois franchis les seuils.

Alcôve noire

Ces premiers froids que l’on réchauffe d’un sarment,
– Et des platanes d’or le long gémissement,
– Et l’alcôve au lit noir qui datait d’Henri IV,
Où ton corps, au hasard de l’ombre dévêtu,
S’illuminait parfois d’un rouge éclair de l’âtre,
Quand tu m’aiguillonnais de ton genou pointu,
Chevaucheuse d’amour si triste et si folâtre ;
– Et cet abyme où l’on tombait : t’en souviens-tu ?

Alcôve noire, de Paul-Jean Toulet, extrait de Chansons.

Passiflore sur l’eau

Photo de fleurs
Photo botanique

Passiflore. Ouverte. Coupée. Flottant sur l’eau, mise dans un grand bol en verre. Je ne crois pas que cela attire les rêves. Mais la voir à cet endroit et plus dans un arbre ni dans un vase bouge la réalité. Quelle conséquence si on en voit une dans un verre ?

Pleine saison

Une des conséquences venant du coronavirus est que la vue du paysage et de la foule dans la rue rendent tristes. J’ai rouvert un livre de photos et suis tombée sur une journée quelque part dans le temps à Pantin. La ville est au nord de Paris, juste à côté de la Géode et de la Cité des Sciences et de l’Industrie. Si les centres culturels ne sont pas tous ouverts, ce n’est pas plus mal. On peut visiter ses villes autrement. À Pantin, au bord de l’Ourcq, je vais habituellement au CND. Le bâtiment est superbe et retire toute distraction inutile en phase créative. Je ne sais pas de qui sont ses yeux ni même s’ils seront là pour la vie. Ils sont nombreux et leurs variations en font des notes de musique choc! Est-ce que vous les entendez ? Je suis sûre que oui! Ils veulent continuer d’éclairer le monde, de sonner le rappel en musique, en peinture, en danse. La littérature est là en arrière pour les rattraper car ils volent dans tous les sens et se perdent dans leur art. 💚💕

Yeux roses, violet, … au bord du canal de l’Ourcq à Pantin

sculpture replicant à Pantin

Sainte Marguerite du Vésinet en photos

Quelque chose m’attire depuis très longtemps : dessiner dans une église. J’ai longtemps cherché celle qui convenait. M’asseoir et rester deux heures à dessiner des colonnes et des arcanes comme j’ai pu le voir par des soeurs à Vézelay est une graine semée dans mon esprit impossible à retirer.

Je l’avais fait il y a quelques années pour une élève en informatique au Sacré Coeur à Paris. On célébrait la sainte Thérèse d’Avilla et nous n’avons pas pu continuer nos rendez-vous. L’entrée des églises a été interdite juste après par la faute de menaces terroristes et l’explosion meurtrière au Bataclan. J’ai rongé mon frein durant tout ce temps. J’ai oublié cet épisode jusqu’à ce que je vois où une chaîne commencée pouvait de nouveau être reprise.

Ce rêve n’est plus assez jeune pour en faire un atelier de dessin classique. J’ai besoin d’innover sans vraiment encore savoir jusqu’où je peux aller. Que peut-on s’autoriser aujourd’hui ?

J’ai eu le coup de foudre pour celle-ci. Les rapprochements que je fais avec ma vie me l’a rend particulièrement singulière. Elle a des allures de chapelle. J’aime pouvoir regarder les différentes personnes qui ont déjà travaillées sur elle. Les fresques de Maurice Denis, les panneaux monumentaux de Denys Solère, les dalles teintes et harmonieusement positionnées, les petits motifs en pochoirs, les sculptures de saints et d’objets servant aux services religieux et bien plus encore pour un peu que l’on se penche. Les contempler est les énumérer et m’aide à entrer dans une joie totale. Dans cet amour créatif sonne une Épiphanie.

J’ai relevé sur internet des plans de construction de Marguerite pour en constituer un premier dossier. Ce n’est que de la documentation et peut très bien être sans lendemain. Je reste réaliste. L’art religieux est une affaire sérieuse. Les photos récentes pendant le confinement me donnent foi et courage.

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Sortir de son trou

sortir de terre
Sortir de son trou 🙂

Les jours se succèdent, tous pareils malgré nos efforts pour animer notre petite communauté. Une vie monacale, la souffrance en plus, l’illumination en moins. Le même renoncement. La même contrainte de rythme immuables qui apaisent et qui oppressent. L’imaginaire d’un blessé, incarcéré par sa mutilation dans une chambre d’hôpital militaire pendant plusieurs mois, s’ordonne autour d’un petit nombre de pensées répétitives, rarement profondes et que d’autres trouveraient certainement obsessionnelles. La première tâche fut d’éliminer de notre champ de conscience tout ce qui pouvait rappeler que notre vie antérieure s’était normalement organisée autour de nos sens. La seconde, de nous interdire toute projection dans un avenir autre que celui des petits progrès quotidiens de mastication et de prononciation.
La chambre des officiers, de Marc Dugain (1998).

L’appétit vient en mangeant

Jumièges organise épisodiquement une manifestation culturelle dans son abbaye. L’art contemporain environnemental réuni des plasticiens, des sculpteurs, des paysagistes, des photographes en lien avec le Land Art. J’ai eu la chance d’en voir deux à ce jour et de connaître l’abbaye qui date du IXe siècle, l’une des mieux préservée en Normandie. La cuisine d’une auberge m’a fait dessiner sur place. Une escapade le temps d’un week-end à Rouen. Fin 2016.

produits de la mer depuis la Normandievin, lotte et crevette rose au cerfeuilà l'auberge des ruines en NormandieJumièges à Ciel Ouvert

Séance couture à la maison

Relecture de livres adorés comme des âmes sœurs. Je crois avoir une vie parallèle. Un peu partout en puzzle des morceaux de moi. Ce livre est un livre de nouvelles. Je ne sais pas pourquoi en ce moment je ne lis que ça. Tristes revanches de la célèbre Yoko Ogawa est d’une perfection chirurgicale. Chaque syllabe s’entend et se ressent. Le regard change, le toucher suit. Il y a du mystère et une goutte de magie venant des anciens mondes reliés à nos inconscients.

La couverture reprend une œuvre de Yayoi Kusama. La traduction est de Rose-Marie Makino- Fayolle. 🏠

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Séance couture à la maison. Un petit poisson, un petit oiseau, qui s’aimaient d’un amour tendre, mais comment s’y prendre, quand on est dans l’eau. ⭐️🌞☀️💫

Francois-Marie Banier Painted Photography

Isabelle Adjani par François-Marie Banier.