Obscurité
– illustration réalisée à la gouache, format 21 x 29,7 cm –
Je vois naître un nouveau monde. Je veux le connaître. Je veux le peindre.
Étiquette : poisson
Obscurité
– illustration réalisée à la gouache, format 21 x 29,7 cm –
… Arrêter de se compliquer l’esprit, arrêter de se prendre la tête. L’esprit est sain. Au travail, il y a une chose à connaître : l’uniforme est fourni. Quand j’étais esthéticienne, on se maquillait avec le maquillage mis sur le présentoir et quelque fois un bijou. Mais bien souvent, le bijou était réservé à la supérieure. Depuis l’expérience à Dijon, j’ai sorti de mon ventre un geste tendu vers moi. La dame qui peint en couleurs est venue me montrer sa bague avec des carrés de rouge et de bleu. Il faut montrer patte blanche. Un bijou fantaisie dans les marchés de jeunes créateurs, c’est bien. Dans un salon d’art contemporain de sélection à haut niveau, le partenaire officiel devient une gourmandise. À ce jour, il n’est pas juste de montrer sa garde robe et sa mise. Ici, seul le staff est autorisé à valoriser son goût en présentant son catalogue d’exposition. La phrase la plus entendue par la galeriste est peut-être, «je voudrais tout refaire». J’ai un collier qui demande un bracelet et sa bague. Une exposition me demande d’être déjà à autre chose. La joaillerie est une mine d’or en matière d’information. Le microscope grossissant la semi précieuse décuple le contact invisible avec les étoiles me ramenant à Superman et sa cousine Supergirl. De l’air venant du dessus de la couche d’ozone, c’est extra. La roche volcanique nous apprendrait comme un coquillage venant, lui, de la mer une vision intérieure susurrée à l’oreille. Le chemin en pensée descend dans le fond : je suis dans mon sous-marin. Je suis une femme, je me délasse dans la salle de bain avec mon coquillage. Il est un homme, il veut réfléchir au jardin à l’eau du bassin qui coule sur la roche. Je suis un poisson, il veut me pêcher. Il en a acheté, je veux le manger. Il me dit attend, quelque minutes après, les perles du collier apparaissent sur ma peau. L’eau s’est transformée en une autre eau. J’ai besoin de toucher les pages du livre où les manches retiennent l’eau des hommes qui pleurent. Le Dit du Genji de l’impératrice dispense du code de bonne conduite.
En conclusion, la mer sourit à ceux qui se lèvent tôt. L’objet me rappelle à mon travail.