Un de mes préférés du moment.
Designed and created by Josephine R. Unglaub
via Pear on a Cruise. — lemanshots – Fine Pictures and Digital Art
Je vois naître un nouveau monde. Je veux le connaître. Je veux le peindre.
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Un de mes préférés du moment.
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[ Dans le décor d’une grande cité. ]
Libre des interdits, le silence quitte l’atelier pour la musique des pinceaux. Frottements, grattements, verre tapé et eau agitée par son côté pointu. Je regarde un film.
[…] Si je te dis de me parler d’art, tu vas me balancer un condensé de tous les livres sur le sujet. Michel-Ange, tu sais plein de trucs sur lui. Sur son oeuvre, sur ses choix politiques, sur lui et sur le pape, ses tendances sexuelles, tout le bazar quoi. Mais je parie que ce qu’on respire dans la Chapelle Sixtine, son odeur, tu connais pas. Tu ne peux pas savoir ce que c’est que de lever les yeux sur le magnifique plafond. Tu sais pas. […]
J’ai travaillé la guidance et la reliance. Pour connaître les deux, je peux dire qu’ils ne s’entendent pas beaucoup. Lequel de ces systèmes indiquer en premier ? Le développement personnel et le développement professionnel sont si différents que certains sont persuadés de n’avoir à rencontrer que l’un des deux. C’est impossible. Notre génération a tout touchée et se brûle les doigts à chaque fois qu’elle se retrouve à créer du sens à une autre génération. On nous contraint à tout assumer sans rien séparer. Notre métier brille et donne par des loisirs beaucoup de cachet à des robots, des eaux, des araignées, des extraterrestres, des costumes, des archétypes tout droit sortis de l’inconscient qui ont pris racine au travail ou dans la vie privée. Un mur d’imagination né. Excellent. Il s’agit de devenir humain.
– IT’S NOT YOUR FAULT
– YEAH, I KNOW THAT
Le butô est appelé « danse des ténèbres », littéralement « mouvements compulsifs dans l’obscurité », il est né en 1959 au Japon et prend sa source aux heures les plus noires d’Hiroshima et de Nagasaki. Les cendres et les morts venus de la bombe H ont laissé le pays dans le noir de nombreuses années. Avancer et mémoriser devient un enjeu essentiel pour le pays qui entre en résistance. Il sera au début mal accueilli par son pays d’origine et fera découvrir aux occidentaux déjà habitués à cette danse, soeur de chorégraphies nées pendant et après la seconde guerre mondiale (la mort, la sorcière, de Vakeska Gert pour n’en citer qu’une). Viendront en France des artistes comme Kazuo Ohno, Carlotta Ikeda, Ushio Amagatsu, très désireux de faire connaître ce courant. Avec les générations suivantes, le Butô étend son répertoire à la fois classique et contemporain. Il invite les danseurs amateurs et professionnels à passer la porte d’un studio de danse et essayer.
Medea
Ushio Amagatsu 2013
« … , mais le fait de « penser » avec sa tête entrave les mouvements du corps et leur fait perdre ce qu’ils ont de naturel. C’est pourquoi il faut faire en sorte de rester le plus inconscient possible sur scène.»
« Sur ces montagnes où ne pousse aucune herbe, cherchant mes pensées au milieu des souffrances, je me prends à devenir un fantôme. » Kazuo Ohno, notes manuscrites de La Mer Morte / The Dead Sea
Description de la butô-thérapie.
Libérer ses démons. « … concerne l’accompagnement de personnes touchées par des douleurs physiques chroniques, par des douleurs émotionnelles, la fibromyalgie, l’anorexie, et tant d’autres pathologies. »
La « Butô-thérapie »
Une photo prise par mon père le jour de mes un an avec ma marraine. J’ai de bons souvenirs sur ces premières années souvent éclairées à la bougie. Il y avait de la magie en forêt et à la maison.
Le ciel est lavé, après la pluie, malgré la boue, le sol reste assez solide pour marcher sans crotter la semelle des tennis. Le calme est si grand que le bruit dans ma tête sort loin de moi. L’instant présent vit.
Livre du moment fini et longtemps désiré. 🌿🍂🍄
J’ai fait un stage de Shodō il y a trois ans et dont les promesses, à ce jour, ont chacune été tenue. Au-delà de la familiarité du maître qui apprend à écrire aux petits écoliers et du maître qui satisfait un choix de vie, quelques années se passent avant d’en apprécier les tournures. L’exemple est à suivre au fil des saisons. Il rappelle sensiblement le Huyghe en plus voluptueux. J’ai eu envie d’un nuage de lait après sa fermeture. Est-ce normal ? 🙂
« « Wabi » signifie « pauvreté », ce qui ne présente aucune connotation négative, mais fait allusion au plaisir simple que l’on peut ressentir en écoutant une douce pluie de printemps résonner sur le toit d’une simple cabane. Le wabi est étranger à toute complexité intellectuelle et à toute forme de vanité et d’artifice ; il correspond à la découverte des vérités simples de la nature. Tout comme cette dernière est asymétrique, irrégulière et imparfaite, le wabi représente l’imperfection naturelle. L’équilibre asymétrique est d’ailleurs essentiel au shodo. » […]
« […] La véritable recherche de l’attention pure, sans se préoccuper du passé, mais uniquement de ce qu’est l’unité absolue et éternelle de toutes les créations, voilà qui présente une portée incroyable. »
⭐ J’aime les vitrines. À l’approche de Noël, elles sont des prouesses d’imagination. L’intérieur des magasins et leur scénographie me fascine depuis un tour à Lille dans la boutique NafNaf. Cosy et girly avec des chaises suspendues comme une salle de classe se transformant le soir en salle de bal. Je reste souvent à regarder pour n’acheter au final qu’un pull ou une jupe, rarement l’ensemble. Ce qui me fait revenir souvent et me fait acheter des accessoires inutiles juste pour justifier ma présence. C’est bête hein les filles ? En dehors des lumières et des podiums qui font notre goût saisonnier à celui d’une étalagiste, je regarde les mannequins. Mon père en a pleins qui lui servent de porte manteau. Il a fait semblant de m’en acheter un et se l’est gardé. Salop. J’en veux un noir comme pour accrocher les bijoux. D’ailleurs, je rêve depuis longtemps d’accrocher des bijoux sur le mur comme des paillettes. Les hommes trouvent bien un moyen d’accrocher leurs cravates et d’exposer leurs baskets, pourquoi pas moi. 🌸
La robe et la parure, la vendeuse, dans un passage parisien, était très fière que je la prenne en photo.
Cette peinture date du jour de l’attentat du Bataclan, le 13 novembre 2015. Je me souviens ne pas avoir eu d’idée précise avant de m’y mettre et avoir été malade toute la journée en la concevant. Les corps n’arrivaient pas dans cette terre à se former. Ils n’avaient pas l’air de savoir s’ils voulaient vivre et restaient à se former et se déformer. Je sais avoir quittée en fin d’après-midi ma peinture avec une grande appréhension et avoir foncée au premier hypermarché le plus près de chez moi. Une femme que je connaissais devait s’occuper du rayon poissonnerie tout en faisant attention à ne pas trop discuter. Elle n’arrêtait pas de me demander « ça va ? ». Impossible de l’arrêter. Nous n’aimions pas comment nous étions placées pour parler. Instinctivement, on s’est mises du même côté à regarder dans la même direction. Rien ne nous renseignait sur ce qui allait se passer. Elle, me parlait de ses heures dans cet hyper qui lui explosaient les yeux. Moi, je lui parlais de ces heures qui n’arrivent jamais à terme et m’explosaient le ventre. On s’est séparées à la fermeture ne voulant pas décrocher un seul sourire à quelqu’un d’autre que nous. Dans la soirée, l’information arriva, j’appelais plusieurs amis qui étaient susceptibles d’y avoir passé la soirée et l’histoire continua avec nous.
Je suis entrée dans une méditation que je ne quitte pas depuis ce jour.
Au dernier étage du Printemps, la Brasserie Haussmann.
Alexander McQueen, mode femme, saison automne hiver, au Printemps de Paris.
Un de mes premiers théâtres. J’y allais jeune femme pour la leçon du dimanche matin où j’ai découvert la plupart des artistes qui font la scène musicale classique et jazz. Paraît-il que mon arrière-grand-mère y emmenait mon père voir des opérettes. J’y ai vu Alexandre Tharaud, Quartet ébène, Anne Gastinel, Jean-Guihen Queyras, Dominique A, et quelques autres. En échangeant avec un monsieur au Théâtre de l’Odéon, j’ai eu très envie de retourner sur mes pas direction place du Châtelet. C’est mon quartier. De dix-huit à vingt-trois ans j’étais presque tous les jours à la BPI, je n’achetais que des livres et déjeunais d’une demi baguette viennoise et d’une banane. Certains jours, ma mère m’achetait des salades catalanes en boîte que depuis je déteste et j’utilisais l’argent du transport pour les revues, l’encre et le papier. Je n’avais pas d’ordinateur et les postes d’autoformation de la BPI m’étaient géniaux. Je voulais apprendre le russe et le japonais et feuilletais toutes les références de mes auteurs de chevet. C’est en écoutant la chanteuse RoBERT que j’ai commencé à sortir de ma coquille. Avec, ou pour elle, je suis allée dans pleins de petites salles parisiennes. Comme ça ne me suffisait pas et que la scène française était en pleine explosion j’ai continué à suivre le flux et me laisser porter vers d’autres lieux. Je rêve depuis des années de la salle Gaveau, du théâtre des Champs-Élysées et de l’Odéon. J’aime Pleyel, la Philharmonie, Chaillot, le Théâtre de la Ville et le Théâtre du Châtelet. Je suis venue en fin de matinée, le ciel bleu clair créait un sentiment de sécurité immense. Quelque chose de l’invisible en se densifiant nous sortait de l’ignorance. Les portes sont fermées pourtant il y a de la vie derrière. Tout brille. Tout est chauffé. Le lieu n’est pas abandonné. À tout moment les portes peuvent se rouvrir.
🍁 Hiver 2013 : fruit d’un partenariat entre la Maison de la Poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines et la ville de Poissy, quatre ateliers d’écriture poétique se déroulent à la Médiathèque Christine-de-Pizan, sous la houlette du poète Bernard Moreau, invité en octobre pour une rencontre autour de son oeuvre poétique.
Imposée par les bibliothèques : la thématique de l’exil, sur laquelle se décline toutes les manifestations de l’année.
Ouverture au culot
Suppose que je disparaisse en mer
Que séance tenante le désert me perde
Que j’en sois heureuse
Et que je gagne l’horizon
Quand par derrière mon sourire revient
Sans toi pour le voir
Outremer
Yeux clos, tu me vois enfin.
Pendant les travaux cet été dans le couloir et l’escalier de la maison, j’ai pris quelques photos. J’aime pas le bâti, ça sent le plâtre et la pierre humide. J’aime le velours et les lieux calfeutrés. J’aime pas quand on met la déco du jardin dans la maison, ça sent le plastique et rappelle les salles d’attente. Je ne sais pas quoi mettre à cet endroit. J’ai le souhait d’un tapis d’une certaine couleur, d’une table rouge sombre, de petites plantes qui invitent à la réflexion dans du verre et dans de la terre. Je ne vais pas les dessiner, je vais prendre d’autres photos et en reparler.
Acryliques sur toile au format 30 X 40 cm.
• Lumières du matin
• Lumières du jour
• Lumières du soir
Inspirée par un arbre sur la pelouse située entre l’Université de Jussieu et le Jardin des Plantes. Quelque part dans ma tête les lions d’Eugène Delacroix et du Douanier Rousseau, Claude Monet invisible cherche à apparaître tel le soleil sur la cathédrale de Chartres. Les lumières ont trouvé dans mes couleurs un automatisme qui agit comme un sésame. Une porte à cet endroit s’est ouverte. Je pense souvent aux étudiants dans les parages qui grandissent trop vite et que l’on maintient un peu dans l’enfance de X façons. Ces peintures bien que de formes figuratives se veulent abstraites dans le montage et les couleurs. Le duo s’est prolongé sur trois toiles avec l’excitation de la ville en arrière fond. Je cherche à atteindre un axe par la ligne et la courbe.